Le soir du nouvel an, après onze ans de mariage, Flóki quitte María (et leurs jumeaux de deux ans et demi) pour un homme. Sans son mari, María ne sait plus trop comment affronter le quotidien. Heureusement Perla, charitable (et envahissante) voisine d’à peine un mètre vingt, conseillère conjugale et autrice de romans policiers, surgit à tout moment pour secourir la belle délaissée… Des personnages singuliers et attachants, un ton à la fois simple et tendre, un sujet grave traité avec fantaisie et tendresse, sans guimauve ni mélodrame : bienvenue dans le monde subtilement déjanté d’Audur Ava Ólafsdóttir !
Par comparaison avec les souffrances auxquelles je suis confrontée lors de mes pérégrinations à l’étranger – tous ces enfants martyrs, assis sur le drap sale d’un pauvre lit d’hôpital, contemplant leur moignon fr jambe au pansement taché de sang -, un mari qui sort du placard au bout de onze ans de mariage est d’une insignifiance au moins égale à ma douleur. (p. 128)
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⭐⭐ Audur Ava Ólafsdóttir, L’Exception (Undantekningin), traduit de l’islandais par Catherine Eyjólfsson, éditions Points, 2014 (2012), 285 pages, 7,50 €.
Du même auteur : L’embellie.
J’aime beaucoup l’auteure mais je n’ai pas encore lu celui-ci… Un jour !
J’ai découvert l’auteure avec celui-ci, et je compte bien poursuivre ! 🙂