Paul est mort à quinze ans, dans un accident stupide. Lui-même à l’orée de l’adolescence, Jonas se lance dans une enquête : il part à la recherche de ce frère mort avant sa naissance. Qui était Paul, qu’aimait-il, qu’a-t-il vécu ? Jonas questionne ses parents, toujours hébétés de douleur, et Daniel, l’ami de la famille. Puis, il trouve des photos, des lettres, ainsi que le journal intime de Paul… Et, à travers la découverte de son frère, apprend à se connaître lui-même.
Cette histoire est, à la fois, un récit d’apprentissage, un récit sur l’absence et la perte, et une très belle histoire d’amour. A ce titre, la scène d’amour centrale est l’une des plus jolies qu’il m’ait été donné de lire, paradoxalement explicite et pudique. Toutefois, peut-être à cause de la sobriété du style, je suis restée un peu à distance de cette histoire pourtant pleine de charme.
« 502 jours séparent le dernier jour de ta vie du premier jour de la mienne. Malgré cela tu as toujours été présent, plus ou moins présent. » (p. 9)
« Je m’étonne parfois que tu puisses encore me manquer. Le fait est que je ne t’ai jamais rencontré. Et pourtant tu me manques. Comme si je t’avais connu par le passé. Comme si je t’avais oublié et recommençais à peine à penser à toi. » (p. 21)
______________________________
⭐⭐ Håkan Lindquist, Mon frère et son frère (Min bror och hans bror), traduit du suédois par Anne Ruchaud, Gaïa éditions, 2001 (1993), 184 pages, 18 €.
J’avais beaucoup aimé…et jamais chroniqué 🙄
Mais si ma chère, tu l’as chroniqué ! 😉
http://ya-dla-joie.over-blog.com/article-25488091.html
je me souviens l’avoir lu, dans une autre vie bloguesque, il y a une dizaine d’années. Je crois bien me souvenir que j’avais bien aimé, même s’il me semble que, comme toi, j’étais resté un peu en marge des personnages…
Oui, c’est dommage car l’histoire en elle-même est sensible et bien amenée…