Ces douze histoires se passent aux confins de l’Amérique profonde ; là où le costume est constitué de rangers, d’une veste à carreaux et d’une casquette vissée sur le crâne ; là où la prudence consiste à se munir d’un fusil et à se méfier du gouvernement fédéral ; là où la seule consolation est l’alcool ; là où l’érotisme dissimule des pensées coupables ; là où le chômage, la pauvreté, le désœuvrement, les addictions et la violence sont les fondements de vies étriquées et sordides, sans perspective.
Maxim Loskutoff dresse un tableau glaçant de la société américaine d’aujourd’hui, une société en déliquescence qui, confrontée à l’effondrement de ses idéaux, se trouve au bord de la guerre civile. Son écriture sèche, sans fioriture, sert son propos, désespéré.
Il y aura toujours des gens comme Hal et Jensen, comme moi. Pour qui le bonheur des autres est une étincelle à souffler, arroser et piétiner, de peur que sa lumière fasse ressortir notre malheur. (p. 89)
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⭐⭐ Maxim Loskutoff, Viens voir dans l’Ouest (Come West and see), traduit de l’américain par Charles Recoursé, éditions Albin Michel, 2019 (2018), 255 pages, 22 €.
Seulement deux étoiles? En parlant des Etats-Unis en déliquescence, as-tu vu les docu sortis récemment sur Arte ou France 5 sur l’ahurissante épidémie d’overdoses et d’addictions aux médicaments opioïdes?
Mais 2 étoiles ça veut dire « j’aime beaucoup » ! Et oui, j’ai vu ce reportage : effrayant !
ahhhh ok!! tu notes sur 3 étoiles alors? je ne sais pas pourquoi j’avais pensé sur 5… 😉
J’ai changé mon système de notation en changeant de blog…